Publié dans Economie

Coopération renforcée - Le GEM et le MEDEF dessinent l’économie de demain

Publié le mercredi, 23 avril 2025

C’est dans l’écrin historique de la salle de l’Horloge de la gare de Soarano que s’est tenue hier, en marge de la visite d’Etat du Président français, Emmanuel Macron, une réunion stratégique entre le Groupement des entreprises de Madagascar (GEM) et le Mouvement des entreprises de France (MEDEF). A travers cet échange de haut niveau, les deux délégations ont affiché une volonté claire de renforcer leur coopération économique dans des domaines d’avenir. Les discussions ont mis en lumière plusieurs axes prioritaires notamment l’outsourcing, les services numériques, la cybersécurité, la digitalisation des services publics ou encore les innovations dans les secteurs de l’agriculture (Agritech) et de l’environnement (Green Tech).

Selon un membre du bureau du GEM, « Madagascar dispose de talents et d’un vivier de jeunes qu’il faut absolument accompagner par des partenariats solides, notamment dans les domaines de la formation numérique et de l’emploi. » La délégation française, quant à elle, a souligné les atouts stratégiques de l’île en matière de sous-traitance, notamment sa proximité culturelle et linguistique avec la France, et un bassin de compétences techniques en constante expansion.

Accompagnement technique

Au cœur des échanges, la nécessité de mettre en place un cadre réglementaire clair, incitatif et sécurisé a été largement évoquée. Les représentants du MEDEF ont insisté sur l’importance de la stabilité politique et de la transparence administrative pour attirer davantage d’investissements dans les secteurs technologiques et industriels. 

« Nous croyons au potentiel de Madagascar, mais nous avons besoin de garanties en matière de cybersécurité et de protection des données pour développer des services IT de qualité », a déclaré un chef d’entreprise français présent lors de la réunion. La question de l’inclusion financière, à travers la démocratisation de l’accès aux services bancaires par les outils numériques, a également été soulevée, en lien avec le rôle croissant des fintechs dans l’économie locale. Du côté malagasy, les entrepreneurs ont exprimé leur intérêt pour un accompagnement technique renforcé, notamment par le biais de formations en cybersécurité et de transferts de compétences. Pour clore la rencontre, les deux parties sont convenues d’instaurer un cadre de concertation régulier et de travailler à la mise en œuvre concrète de projets pilotes dès cette année. Cette réunion, bien que discrète, marque une étape importante dans la redéfinition des relations économiques franco-malagasy, avec un accent fort mis sur la co-construction, l’innovation et la durabilité.

 

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Editorial

  • Secteur en panne !
    En mauvaise posture, le secteur éducatif malagasy va de mal en pis. Tel un navire en panne, en Haute mer, le moteur bloqué, l’équipage perd le contrôle. Le bâtiment tangue de gauche à droite. A la dérive, il risque le naufrage. A l’époque coloniale, l’instruction publique représentait l’un des principaux points d’achoppement du pouvoir en place. A l’aube de l’occupation, le Général Gallieni, premier gouverneur général de Madagasikara, se heurtait à une difficulté majeure : déterminer quel type d’instruction ou quel modèle d’enseignement, devrait être appliqué dans la colonie (Madagasikara) ? Un enseignement élitiste, de haut niveau, ou un enseignement élémentaire, rudimentaire ? Et encore « quelle langue d’enseignement adoptée ? » Deux grandes orientations ont été primées par le Général gouverneur : dispenser un enseignement pour un cursus éducatif de haut niveau pour les enfants des colons. D’où la création des lycées à Antananarivo, le lycée Gallieni (1908) et…

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